Blogarythme
tu népérien pour attendre

Aux chiottes le romantisme

Lorsque vous profitez d’une terrasse de café ensoleillée en compagnie d'une jeune femme, il est particulièrement agréable d'aller faire un tour aux toilettes. Quel bonheur en effet, après vous être poliment éclipsé un court instant, de regagner votre place aux côtés de la demoiselle !

De loin d'abord, encore abruti par le retentissement de la chasse et la brise chaude du séchoir, vous la cherchez doucement et, soulagé, la distinguez enfin ; belle esseulée mais plus pour longtemps, vous la devinez mélancolique, le regard perdu aux alentours ou plongé dans un engin sur lequel des pouces se battent en duel.

Puis vous l’approchez à présent tout à fait serein, le ventre léger et les mains fraîches. Elle sort alors de son rêve ou range son téléphone, ses yeux vous accueillent comme on accueille un des siens au retour d’un voyage, et maintenant dévisagé par quelques envieuses, vous recevez un sourire tendre qui scelle discrètement la fin de sa langueur.

Vous retournez finalement à votre breuvage et conversez à nouveau, mais la voilà bientôt qui s’excuse et vous abandonne momentanément à son tour, motivée − elle le cache mais on l’a bien compris − par une envie pressante de retrouvailles.


Je ne comprends pas tout aux femmes ...

... et ma compagne nocturne aussi a du mal à capter.



Hors champ

Si je lui disais qu'en sa compagnie tout me paraît un peu plus coloré et moins fade, elle me répondrait sûrement qu'elle ne voit vraiment pas à quoi je fais allusion.



Parce que t'es trop mauvais

Sous la pression des Ministères de l'Intérieur, de la Santé, et de la Jeunesse et des Sports, une grande marque de cosmétiques a usé d'une technique de pointe afin de participer à l'endiguement de la délinquance dès la racine. La stratégie publicitaire de son shampooing-douche pour enfants a en effet été subtilement revue par les créatifs afin de glisser des injonctions subliminales à nos chers bambins.



Attention, les choses sont simples

Le lecteur attentif aura cerné sans difficulté le problème soulevé à demi-mot dans le précédent post : un baladeur jukebox MP3 me fait sévèrement défaut.

Quant au lecteur attentionné, il aura déjà prévu de m'offrir un chouette iPod, de préférence avec pas mal de mémoire (40 Go ?).

Bah merci.

Vous pouvez vous cotiser.


Mes doléances en douce

Les sonorités inconnues retiennent rarement mon attention ; à l'inverse, j'apprécie les chansons entendues et réentendues, en compagnie desquelles on ne se sent jamais tout à fait seul : je parcours les fréquences comme on scrute une foule à la recherche de visages familiers. S'il s'agit d'un morceau que j'aime tant, alors les ondes le portent rien que pour moi ; quant aux refrains bon marché que d'ordinaire je trouve faciles, je les prends quand même, car il n'est maintenant pas tant question de finesse que de réconfort.

Mais voici une plage de publicité, et une coquine m'informe que bon nombre de filles de la région ont vraiment le feu au cul et attendent que je leur envoie un SMS quelque part toutes affaires cessantes. Alors je ris doucement de cette voix aussi gracieuse que du sperme atterri sur un kleenex, cependant bien navré d'être ainsi dans la ligne de mire des pièges à solitude.

Puis la musique reprend bientôt la main et je retourne goûter mon propre écho dans ce sirop pour travers sentimentaux.

La bande FM est la compagne nocturne des célibataires et ma radio une vieille copine de lit.