Blogarythme
tu népérien pour attendre

Et n'oubliez pas, pour réussir, il est important devant la glace chaque matin de se donner un petit coup de poing au menton en se souriant à soi-même : « sacré beau gosse va »


Le fan-mail

J'aime bien ton dernier post... c'est trop court, bien entendu.

J'en étais à penser que tous les blogs étaient bassement chiants lorsque je suis tombé sur ton... bon, on va tâcher de pas cracher dans la soupe non plus.

Désespéré au bord du malheur, j'avais envie d'en finir par en avoir assez de cette vie, quand je suis tombé sur ton... trop sombre, putain.

Hey, bon là je suis overbooké, mais juste comme ça en passant (je lis jamais de blog), pas mal ton... trop faussement détaché, merde.

Trop bien ton dernier texte, d'ailleurs j'ai fait pareil (cf. URL en signature), donc si tu veux me link... wouahou combo prétentieux + mendiant, super.

J'adore beaucoup ce que tu fais monsieur !!!!!!!!!!!... mouais on dirait un mail de meuf hystérique, là.

Sérieux, sans déconner, ton dernier post m'a vachement fait mourir de rire et pleuré à la fois, t'es le meill... gni, trop lèche.

J'aime bien ton dernier post mais les couleurs ça va pas, la fonte est trop petite, y a une erreur de grammaire ligne 23, une faute d'orthographe ligne 28, le code source n'est pas valide XML1.0, bref tu restes un con qui se la pète ... mmm ... pas mal.


Le parc juste en face


(Streaming audio)

Merci beaucoup à Aurélie (harpe) et Rachel (choeurs).
Le MP3 est téléchargeable par ici.

L'ancien petit parc au piano est toujours par là.

Merci également à Gaëlle pour son aide en Flash.


Heureusement y a la TV et le Net



Pas très agréable (2)



C'a beau être décidément un sacré sans-gêne, je vais finir par m'y attacher, à ce trombone.


Dermaphone

Il m'arrive parfois de murmurer ton prénom tout bas dans des chuchotements si ténus que ma voix n'a pas la portée du souffle qui l'accompagne et les seuls mouvements de mes lèvres en diraient sur ta peau bien plus long que les sons qu'elles osent à peine dévoiler au vide


Tam-tam et castagnettes

A 13h32 je déposai sur une poêle un pavé de boeuf très tendre, après avoir laissé fondre une noix de beurre.

A 13h36 une envie folle me prit de faire dorer le pourtour de mon pavé de boeuf, qui n'était pas seulement très tendre mais aussi très épais. Avec l'aide d'une grande spatule en bois, je plaçai l'un de ses quatre côtés contre la poêle. La viande ne sachant tenir en équilibre par elle-même, je décidai d'appliquer une pression sur le côté opposé, ce qui la maintint plaquée et engendra un bruit de grillade. Je recommençai l'opération avec le deuxième côté, et me rappelai ce que m'avait dit la fille au café place d'Italie en septembre 2002. Par nervosité, pendant notre conversation, je jouais alors d'une sorte de tam-tam invisible à côté de mon verre, et me rendant compte de mon crescendo un peu violent, j'avais fini par « accuser le défaut » et rire de moi en lui faisant remarquer que j'étais en train de m'énerver sur la table ; elle avait haussé les épaules des yeux : « Tant que c'est pas sur moi ... » Je décidai de faire griller le troisième côté.

A 13h38, après avoir fait dorer le dernier côté du pavé de boeuf, je me demandai si ce qui me faisait tant ramer avec les filles, ce n'était pas tout de même que je semblais un peu trop stressé. Je réfléchis à la question le temps d'accomplir trois quatre fois le tour de la cuisine en faisant des castagnettes avec la spatule et le couteau restés dans mes mains, et conclus que ça pouvait peut-être jouer.

A 13h39 je me dis que la communication par Internet ne laissait pas paraître l'anxiété, ce qui m'amena naturellement à penser que nous allons tous mourir un jour ou l'autre.


De l'eau au moulin

A 13h40 je songeai à fermer mon blog, pour la bonne raison que nous allons tous mourir un jour ou l'autre.

A 13h41 j'entrepris de me faire des pâtes : je m'emparai d'une casserole, la plaçai sous le robinet et tournai la poignée d'eau chaude. Pendant qu'elle se remplissait, je me demandai si, dans un souci d'économie, il valait mieux attendre que l'eau soit bien chaude avant de placer la casserole sous le jet, ou bien s'il était préférable de la remplir d'eau froide quitte à attendre plus longtemps l'ébullition une fois l'eau sur le feu ; je réfléchis un instant à la question et en conclus que j'étais un con.

A 13h42, comme une idée de post me vint à l'esprit, je décidai de remettre la fermeture du blog à une date ultérieure.


L'âme de ma soeur

Quand nous n'étions pas paisiblement installés devant le poste de télévision comme des petits enfants sages, ma grande soeur et moi entrions parfois en conflit, le plus souvent pour un rien. «Arrête de m'embêter ou je vais me transformer !» prévenait-elle.

Et malheureusement il arrivait en effet que son regard se fige soudainement : je savais alors que le Malin était sur le point de s'emparer de son âme. Ses mains se crispaient, un sourire démoniaque se dessinait sur son visage et bientôt des grognements infernaux allaient s'en évader : elle voulait me dévorer et me poursuivrait où que je fuisse. Etre dans la peau d'une proie traquée me terrorisait tant que la seule échappatoire à ma portée était de courir me blottir contre elle en l'implorant de revenir à la raison - mais son petit rire diabolique se moquait de mes prières en pleurs. Pris de panique j'empoignais ses cheveux et la créature entamait alors une série de cris sauvages comme pour annoncer ma mort imminente. Désespéré je tentais de m'évanouir en me laissant basculer en arrière, toujours agrippé je sentais mes pieds s'envoler, mais les hurlements ne faisaient que redoubler d'atrocité. A bout de nerfs je finissais par lâcher prise, tombais sur le sol, ouvrais les yeux et découvrais ma soeur revenue à elle en sanglots - la pensée d'avoir persécuté son jeune frère contre son propre gré devait lui être douloureuse.

Et puis après avoir séché nos larmes et s'être fait rappelé à l'ordre, on retournait tranquillement regarder la télé.